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CHRONIQUE - BANDITS, BANDITS

LES INDISCRETIONS DE MARCUS BADINE

Les autorités d'Eauprofonde tolèrent le spelljamming, mais elles obligent les vaisseaux à décoller et à se poser loin du port. On suppose que cette mesure vise à faciliter la surveillance de l'espace aérien: le survol de la cité se trouvant interdit, tout vaisseau aperçu dans le ciel est soit un ennemi, soit un égaré. Dans les deux cas, un détachement de la Garde ailée décollera aussitôt pour intercepter le navire.

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Écrit par Astryax   
Samedi, 19 Mars 2005 00:00

Bandits -Bandits.

Village de Tour-wyverne, 03 mirtul 1366 Cv.

Par le callipyge de Sunie, voyager dans la campagne cormyréenne en ce mois de mirtul n’est pas une mince affaire ! ! C’est détrempés que Taedoc et moi-même sommes parvenus à l’auberge du « Poney Fringant ». Enfin, ne boudons pas notre plaisir, la serveuse est charmante, la liqueur de pays acceptable, et, nous avons la joie de revoir Bronwyn de Soirétoile, seigneur local. C’est avec impatience que j’attends l’arrivée des marchands sembiens qui doivent me livrer le futur étalon de mon élevage d’alezans du Cormyr. Une bête magnifique, victorieuse, aux dires de ses maîtres, de courses de premier plan et dont la seule réservation lors de la foire de Daerloune m’a coûtée une véritable fortune. Enfin je devrais plutôt dire, nous, Taedoc étant le principal fournisseur en la matière. Toutefois, prudence est mère de sûreté, avant de débourser l’autre moitié de la rondelette somme réclamée par mes interlocuteurs sembiens, il incombera à Taedoc de vérifier les propos des adeptes de Waukine.

Bronwyn, pour sa part, manifeste peu d’entrain. Il est manifestement préoccupé. Diverses attaques de caravane  par des orques se sont déroulées dernièrement sur son fief. Vu la qualité que laisse transparaître ses soldats et notamment les cadres de son ost, je reconnais facilement qu’il y a de quoi se tracasser. Toutefois, la bienséance m’empêche de lui divulguer mes sentiments et je tente de le distraire et de le rassurer au mieux. Un nain fait alors irruption dans l’auberge. Il s’agit de Bolak Ironfist plénipotentiaire chargé des relations Cormyr- Bolbofarrak; et lui de commencer de vitupérer contre le seigneur Bronwyn, incapable d’assurer la sécurité des convois traversant ses terres. Voilà qui ne va guère améliorer l’humeur maussade de notre camarade.

Le nain à peine calmé, la dépêche qui nous parvient nous plonge tous dans le désarroi. La caravane sembienne a été la proie de brigands orques, à priori personne n’en a réchappé. Nous ne pouvons laisser cet affront impuni. J’offre derechef nos services à Bronwyn pour l’aider à éradiquer la menace. Le nain lui aussi propose de nous accompagner. Et si Dame Chance nous accorde de retrouver mon étalon, sa gloire n’en sera que plus grande. Faisant fi des exhortations de Taedoc qui souhaiterait partir sur le champ et dormir en pleine nature, d’un commun accord le seigneur Browyn et moi préférons différer notre départ afin nous préparer au mieux et d’élaborer notre stratégie de riposte.

Après une nuit écourtée par la veille et les préparatifs, c’est en milieu d’après-midi que nous quittons Tour-Wyverne. Notre plan est des plus simple. Drapé de mes plus beaux atours, je voyagerai en chariot bâché escorté de la troupe. Tant de militaires escortant un seul véhicule devraient susciter les convoitises de nos maraudeurs. Ils devraient flairer un trésor. Effectivement, à peine sommes-nous parvenus sur les lieux du forfait que nous voilà menacés par force orques, trolls et ogres. Notre cinglante réplique marque la vigueur de notre courroux.  La vile engeance, sérieusement diminuée, ne trouve son salut que dans la fuite. Pendant que mes camarades se ruent au chevet des blessés où les talents divins de Bronwyn font merveilles, nimbé d’invisibilité je me lance sur la piste de nos agresseurs. Les bouts de tissus et marques diverses disposés à intervalle régulier permettront à mon fidèle compagnon Taedoc de me rejoindre rapidement.

 

Forêt de Hullack, 04 mirtul 1366 Cv.

L’itinéraire des brigands s’enfonce toujours plus dans la forêt vers l’ouest. Suivre la piste et découvrir le campement de ces brutes sans cervelle se révèle en jeu d’enfant. La jonction faite avec mes camarades, l’homme des bois et votre serviteur nous risquons à proximité du complexe de grotte, lieu de résidence des maraudeurs.

Un géant à deux têtes, enchaîné, en surveille l’entrée. L’Art me masquant aux yeux des profanes je m’approche au plus près. Les guetteurs dissimulés à intervalle dans diverses anfractuosités confirment ce à quoi nous nous attendions : les créatures sont aux aguets. Absorbé à repérer le moyen le plus propice pour investir la place, je ne perçois pas les noirs desseins que Beshaba a réservés à notre endroit. Le grossier piège tendu au sol se déclenche, menaçant de me faire choir dans une fosse. Loué soit Dame Chance, ma dextérité aide mon rétablissement tandis que l’invisibilité empêche que je sois découvert. L’alerte n’en est pas moins donnée et, avisant un secteur rocailleux, dissimulateur de traces éventuelles, je me tapis attendant que les Dieux me soient plus propices. Des orques accompagnés de l’ettin organisent alors une patrouille alentours. Berner ces nigauds sera un jeu d’enfant. Malheureusement Leira, la Trompeuse, doit avoir altérée le sens commun de mon ami Taedoc qui courre sus aux créatures qu’il exècre. Les renforts accourus aussitôt ne laissent aucun doute sur l’issue du combat et j’enrage de voir les créatures emmener mon compagnon sans pouvoir intervenir. Je rejoins immédiatement notre base d’opération pour narrer l’horrible nouvelle et organiser une rapide riposte. Sous le couvert des arbres, nous nous rapprochons des grottes, évitant les patrouilles d’orques en chemin. A proximité du complexe, je pars de nouveau en éclaireur. Naturellement la garde a été renforcée. L’amas de détritus de la communauté servant d’auge à de grands vers immondes augure toutefois d’un moyen d’investigation discret à défaut d’être dénué de risque. Toutefois, j’ai déjà perdu de trop nombreux compagnons. Quels qu’en soient les dangers, je jure les Dieux sur tout ce qui m’est cher de tenter par tous les moyens de libérer mon infortuné ami.

 

Repaire des orques, 05 mirtul 1366 Cv.

Après un rapide conciliabule, nous convenons de la nécessité d’investir rapidement le complexe. Opter pour l’entrée principale serait folie. Nous emprunterons donc le tunnel occupé par les vers charognards. Bolak Ironfist expert en la matière, nous informe de leur monstrueuse aptitude à paralyser leurs victimes et les dévorer vivantes sans qu’elles ne puissent réagir. Bronwyn accepte alors d’éviter autant que possible le contact en traversant leur repaire au pas de charge. Se souvenant avoir déjà visité le complexe par le passé, il nous en dévoile les principales caractéristiques.

Après nous en être remis aux dieux , je nimbe mes deux compagnons du sceau de l’invisibilité et, par des voies distinctes nous nous approchons de l’entrée secondaire. Le vacarme produit par mes compagnons a tôt fait de dissiper mes espoirs d’une investigation furtive. C’est sous une pluie de flèches qu’ils parviennent dans les grottes où les orques se refusent à pénétrer. A la lueur des torches, nous apercevons d’énormes « chenilles » qui depuis les parois de la grotte viennent à notre rencontre. Comme convenu, nous nous élançons au travers du complexe pour les éviter. A l’issue d’une course rapide, nous empruntons un escalier visiblement trop étroit pour nos poursuivants puis parvenons devant une porte. Depuis un œil de bœuf une créature épie nos mouvements. Les conversations laissent à penser qu’il s’agit d’orques. Ces derniers s’attendent à une faible résistance et ouvrent la porte prêts à en découdre. Mauvais calcul qu’ils regrettent bien vite. Débordés, ils se débandent. Commence alors une étrange course poursuite dans le complexe. Indéniablement les créatures qui hantent les lieux coordonnent leurs actions de trop belle manière pour ne pas être guidées par une puissance supérieure.

Nous nous heurtons à différents barrages jusqu’à ce maudit passage que je n’oublierai jamais. Courant sus à un orque particulièrement vindicatif, le brave Bronwyn déclenche un piège. Horrifiés, nous le voyons disparaître dans une chausse-trappe qui se referme sur lui. Une patrouille orque s’engage alors dans le couloir. L’Art me permet d’actionner à distance le piège. Une partie des créatures rejoint notre infortuné camarade. Tandis que Bolak élimine le reste de l’opposition, je tente de sauver le paladin. Mais un troll surgit, les Dieux savent d’où, et engage le nain de revers le malmenant sérieusement. Oubliant Bronwyn, je retourne le soutenir. L’étau semble alors se refermer. Une nouvelle patrouille orque accompagnée d’un ettin se dirige vers nous prête à en finir.

Tymora me préserve, il me reste une corde à mon arc. La boule de feu, stockée dans mon anneau magique!  Elle annihile dans une horrible odeur de souffre nos ennemis, desserrant momentanément l’étreinte. Je profite de ce répit pour enfin libérer Bronwyn tandis que Bolak soutient vaillamment les assauts du troll. Mais, alors que le paladin charge l’horrible parodie d’homme-arbre, le nain ,mortellement atteint, s’effondre. Débarrassés du troll, nous lui portons secours et stabilisons ses blessures le soustrayant aux griffes de Kelemvor.

Bronwyn est lui aussi sévèrement blessé, mais nous ne disposons plus de matériel de soin. Nous n’avons pas le temps de reprendre notre souffle que le danger nous guette de nouveau. Deux ogres s’engagent dans le couloir. Haletants, Bronwyn et moi nous relevons prêts à en découdre . Cependant, ceux-ci se contentent de lancer un paquet dans notre direction et rebroussent chemin. Le cœur serré, je me saisis du colis. Un coup d’œil suffit à conforter mes craintes. Il s’agit de la tête du valeureux Taedoc. Livide, je spécifie à Bronwyn que plus rien ne nous retient désormais, et, sans plus d’explication, je rebrousse chemin. Le paladin récupère les armes du nain, le déleste du plus de poids possible et le charge sur ses épaules et s’engage à ma suite.

Revenus près du repaire des vers charognards, incapables de courir avec le nain à charge, nous devons livrer bataille avant de parvenir à l’air libre. Afin d’éviter que Bolak soit encore la cible d’attaque, je le rends invisible et nous nous risquons à l’extérieur. Nos adversaires( amoindris eux aussi ?) nous laissent regagner le couvert des bois sans rien tenter. Apercevant près de l’entrée, la monture pour laquelle est mort mon compagnon, je décide de lui rendre un dernier hommage. J’enjoins à Bronwyn de regagner le campement et furtivement, malgré les risques, je me dirige vers l’étalon. Evitant les pièges, je parviens à proximité de l’animal. Lui aussi a souffert de la captivité. Je lui prodigue forces paroles réconfortantes et caresses comme j’avais vu si souvent Taedoc le faire. Mon ami défunt et les dieux sylvestres doivent agréer mon geste, la bête semble se calmer. La libérant de ses liens, je tente alors de la monter à cru. Elle m’accepte et, sous le regard éberlué des sentinelles, nous galopons vers la forêt. Après avoir mis quelque distance entre le complexe et nous, nous ralentissons. Je descends de cheval. Vient alors le temps des larmes et prières en mémoire du défunt. Les Dieux de la triade m’en sont témoins, je vengerai leur adepte.

Le serment posé, une question me traverse l’esprit. Comment, sans pisteur, retrouver Bronwyn et le campement ?

Mise à jour le Vendredi, 30 Septembre 2011 08:12