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LA VIEILLE CATHEDRALE

LES INDISCRETIONS DE MARCUS BADINE

Les autorités d'Eauprofonde tolèrent le spelljamming, mais elles obligent les vaisseaux à décoller et à se poser loin du port. On suppose que cette mesure vise à faciliter la surveillance de l'espace aérien: le survol de la cité se trouvant interdit, tout vaisseau aperçu dans le ciel est soit un ennemi, soit un égaré. Dans les deux cas, un détachement de la Garde ailée décollera aussitôt pour intercepter le navire.

LA VIEILLE CATHEDRALE Imprimer Envoyer
Écrit par Astryax   
Dimanche, 28 Juillet 2013 07:12

Quelque part dans la forêt de Hullack.

Le cœur déchiré par la perte d’un ami cher, voilà déjà trois jours que j’erre en l’épaisse forêt de Hullack. Sans équipement, nourri de baies et de racines, le désespoir me guette. Fortuné, ainsi que j’ai baptisé mon compagnon équin d’infortune, ne semble pas en meilleur santé que moi. Seule la hyène de Taedoc ne se départit pas de son sourire sarcastique. J’espère que le noble Bronwyn et le plénipotentiaire nain connaissent un sort plus enviable que le nôtre.

Hurlements et clameurs m’extirpent soudain de ma mélancolie. On se bat non loin d’ici. Après avoir placé Fortuné en sûreté, accompagné de la hyène je me dirige vers la source du tumulte. Les râlements et les jurons me révèlent par avance que des orques ont engagé un nain au moins. Ai-je retrouvé Bolak Ironfist ?

Depuis un abri, il m’est permis d’examiner attentivement la situation. Trois nains et un humain arborant la parure des prêtres de Tempus sont aux prises à fore orques et trolls. Si l’un des nains et l’homme lige de Tempus font mieux que résister, leurs compagnons sont prêts de succomber. Il me faut me porter à leur secours.

Quoique les forces en présence soient largement inégales, l’issue du combat tourne rapidement à notre avantage tant les prouesses martiales du prêtre et surtout du nain sont impressionnantes. Ne serait-ce ses armes, on croirait voir Noraïn à l’œuvre ! L’arrivée inopinée d’un groupe d’elfes ne fait qu’accélérer l’épilogue. Reste à connaître les intentions des nouveaux arrivants. Menés par le fier capitaine Axil, ceux-ci, nous demandent (obligent) de les suivre jusqu’à leur village. Le nain semble peu enclin à répondre favorablement à la requête, mais le besoin urgent de soins pour ses compagnons l’amène à fléchir. Pour ma part, j’accepte avec plaisir à la condition qu’il ne soit pas porté atteinte à la vie d’un orque que j’ai réussi à emprisonner et charmer durant la bataille afin de l’interroger à loisir au campement.Solidement escortés, nous nous enfonçons au plus profond de la forêt.

 

La promenade et la maîtrise de la langue elfique me permet d’en apprendre un peu plus sur les sylvains. Elfes de cuivre, ils occupent les lieux depuis des temps immémoriaux à l’insu des autorités et de la population du Cormyr. Pour ce qui concerne le vassal du seigneur des batailles, il répond du nom d’Aldebaran de Luskan. Il m’a déjà été donné de le rencontrer quoique brièvement dans les Marches d’Argent. Sauveur de mon ami Belloane, il est aujourd’hui à la recherche du seigneur Bronwyn de Soirétoile. Les nains, menés par Nirden Khâzal, formaient la garde de Bolak. Ne voyant revenir ni le premier, ni le second, ils sont partis de concert à leur recherche. Malgré leur insistance, je ne peux leur apprendre grand-chose. Connaissant la fierté naine, j’évite de m’appesantir sur l’état dans lequel se trouvait leur camarade la dernière fois que je l’ai vu. Chose curieuse que les nains. Alors qu’un personnage d’importance a disparu, leur sujet principal de questionnement concerne une pierre précieuse dont Bolak devait prendre livraison. Quelle importance revêt-elle donc ?

Parvenus au village, nous sommes stupéfaits de constater qu’il se niche au cœur même de la frondaison d’arbres pluriséculaires. Quel ravissement ! Les habitations semblent faire partie de la végétation. Mes lectures m’avaient appris qu’Arbrelfique en bordure de la Mer de Lune était construite de cette manière, quant à imaginer qu’une telle merveille existait sur les terres de notre suzerain Azoun IV !

Invités à rejoindre dans la canopée les dirigeants du village, je m’extirpe de mes rêveries et entreprend l’escalade d’un vénérable chêne. Voir le nain hissé sur une espèce de monte-charge semble le couvrir de honte. A tout le moins, cela déclenche l’hilarité des résidents, notamment les enfants.

Reçus par les autorités du village, il nous est loisible d’en savoir un peu plus sur la présence orque dans la forêt. Les elfes souhaitent en retour que leur soient détaillés le moindre des événements auxquels nous avons pu être confrontés. J’en profite pour apprendre de la bouche de Nîrden que la pierre qu’il recherche doit être offerte à notre bon roi Azoun. Par les Larmes de Séluné, je ferai mon possible pour retrouver un tel présent ! Par ailleurs, si les Elfes n’ont rien tenté pour l’heure pour endiguer l’invasion orque, c’est qu’ils s’estiment surclassés numériquement. L’interrogatoire du prisonnier nous en apprend somme toute assez peu. Il nomme son chef « l’Ecailleux », sans beaucoup plus de renseignement. Notre volonté de coopérer semble toucher le chef du village, Amorfidë, qui nous convie à un banquet nocturne.

Avant de me retirer, je demande la possibilité que soient offerts les ultimes sacrements aux restes du fier Taedoc. Un fidèle de Sylvanus me mène alors en un sanctuaire dédié aux divinités sylvestres. Les dieux m’en soient témoins, c’est Sunie en personne qu’il m’est donné de rencontrer en la personne d'Oberyst, prêtresse de Maïlikki. Si la grâce elfique devait s’incarner en une personne, c’est vraisemblablement dans cette charmante personne. Une courte messe est bientôt donnée en mémoire du défunt, puis ses restes sont ensevelis. Je décide également d’offrir la hyène aux bons soins d'Oberyst. Elle sera plus à sa place dans cette forêt que dans les régions civilisées de ma contrée. Il me reste alors quelques heures pour me préparer au banquet, me reposer et tenter autant que faire se peut d’évacuer la douleur.

Rasés de prés, propres et vêtus d’atours fournis gracieusement, c’est métamorphosés que nous prenons par au repas communautaire. Le sentiment d’être des bêtes quelque peu curieuses s’estompent rapidement et force nous est de constater, même pour les nains, que mets et boissons sont dignes de louanges. Nos hôtes se conduisent des plus civilement, même si d’aucuns semblent agacés de devoir partager la table avec des représentants d’autres races. Certains, au contraire, se montrent des plus amicaux, ainsi le capitaine Axil et surtout sa compagne, la ravissante magicienne Fon-Daël, qui nous témoigne la plus grande attention. Mais c’est surtout la compagnie de dame Oberyst que je recherche et il m’est donné de passer la plus délicieuse des soirées.

 

 

Les hommes sont le jouet des dieux. Ce doux moment que j’aurais voulu voir s’éterniser et brutalement interrompu par des signaux d’alerte. Une multitude orque se dirige vers le village. La résistance se met aussitôt en place. C’est tout naturellement que nous mettons nos armes aux services de la communauté. Il nous échoit la surveillance d’une passerelle. Le meuglement de cornes de brumes associé au fracas de tambours nous informe soudain que l’ennemi est proche. Des torches en mouvement déchirent bientôt le voile de Shar et d’une clameur unanime, la horde se rue à l’assaut du village. Flèches, fracas métalliques et cris occupent rapidement le village si paisible quelques minutes plus tôt. Concentrés sur notre tâche, nous sommes vite coupés du reste de la communauté. Défendre notre position se révèle somme toute aisé. Les forces adverses ne font manifestement pas le poids. Il en va de même partout du village et rapidement la marée commence de refluer.

C’est cet instant que choisit une voix gutturale, pour nous ordonner de baisser les armes. Une escouade est parvenue à enfoncer nos lignes sans se faire remarquer et à prendre en otage la gente Fon-Daël. Nos regards se tournent vers le capitaine Axil qui nous intime l’ordre d’obtempérer. L’orque réclame alors la remise de la relique. Le capitaine elfe s’avance, dépose près de l’abri où se sont retranchés les maraudeurs, son cimeterre, puis recule. Un orque s’en empare, puis les scélérats quittent prudemment leur cachette, leur otage en guise de bouclier sans que quiconque ne puisse intervenir. Alors même qu’ils disparaissent à notre vue, Fon-Daël nous enjoint de ne pas les laisser faire, qu’Axil à trahi le village. Les orques défunts me permettent de constater qu’il s’agit de la même horde que celle du sanctuaire maudit.

Le tumulte apaisé, nous sommes conviés le lendemain matin à un conseil de village. Les dirigeants témoignent leur confiance en leur capitaine. Des éclaireurs lancés sur les traces des orques ont pu repérer leur base. Il s’agit d’une ancienne cathédrale abandonnée au cœur de la forêt. Il s’agit de récupérer le Cimeterre de Vitesse, objet sacré pour les Sylvains, sans mettre en danger la vie de la jeteuse de sorts. Axil et une escouade prendront la direction de l’édifice dès la mi-journée. Aldebarran et moi nous proposons de les accompagner. Les nains, plus hésitants, se laissent vite fléchir par la perspective de récupérer leur gemme.

Chacun se prépare ensuite au mieux. Je rends une nouvelle visite sur le tertre de Taedoc, m’équipe et rends une dernière visite à Oberyst qui m’offre la bénédiction de Maïlikki sous la forme d’un délicat baiser. Après une prière à Dame Chance, je rejoins mes compagnons d’infortune.

La fine connaissance de la forêt des Elfes des Bois, nous permets un voyage sans désagréments suivi d’une approche discrète de la cathédrale . Curieux édifice que cette église de style gothique, perdue au cœur de la forêt, sans route apparente pour y accéder. Les éclaireurs nous indiquent bientôt que les orques ne semblent pas sur leurs gardes. Bien au contraire, regroupés dans la nef, ils semblent arroser largement leur victoire. Une porte monumentale et sculptée semble le seul moyen de pénétrer dans la bâtisse. Le capitaine Axil ne tarde pas à élaborer une stratégie d’investigation. Grâce aux nombreux vitraux qui entourent la nef, ses soldats pourraient inonder de projectiles la salle principale de la cathédrale fauchant le maximum de combattants tandis que d’intrépides aventuriers feraient irruption . Si le plan semble se tenir, à tout le moins je préfère procéder à une nouvelle inspection des alentours pour découvrir une seconde issue. Vainement. Il conviendra de suivre la stratégie mise en place. Toutefois, je me risquerai au préalable dans l’enceinte pour tâcher de déjouer d’éventuels pièges.

Les artifices de Mystra me dérobant aux regards des mortels, je m’approche du bâtiment. Le porche sculpté exalte les hauts faits d’une divinité de forme humaine. Des inscriptions érodées en Vieil Thorass me laisse à penser que le temple fut érigé en l’honneur de Dame Liira. Dire qu’il est maintenant souillé par cette engeance goblinoïde! Sur la défensive, je pénètre sous le porche. Une immense statue en occupe la majeure partie. Elle représentait une femme tenant vraisemblablement en main ses attributs divins. Malheureusement , tête et avant-bras lui font défaut. En guise de chef, une vilaine grosse pierre. Un œil unique y a été grossièrement peint. Dans la nef proche, beuglements et bruits divers prouvent que tous nos adversaires ne sont pas encore endormis. Point de trace de piège, toutefois, des alcôves soigneusement camouflées me permettent de découvrir 4 heaumes ornés de reliefs marins et un traité d’alliance passé entre les orques et une race aquatique. Décidément, nous avons maille à partir avec une organisation aux ramifications étendues. Avant de quitter les lieux, je tente de détecter d’éventuelles auras magiques. Si glyphes sculptées et statue ne révèlent rien, les heaumes réagissent positivement. Je rejoins alors nos positions.

Mon rapport établi, Axil décide de déclencher l’assaut. Chacun gagne ses positions. A peine Nîrden, Aldebaran, Axil et moi sommes-nous parvenus à proximité de la cathédrale, que l’enfer se déchaîne. Les vitraux volent en éclats, des cris de douleur fusent de l’édifice…. Sans plus attendre, nous investissons les lieux. Tandis que mes trois compagnons se fixent pour objectif la nef, je procède à une reconnaissance des pièces adjacentes. Quelle n’est pas ma surprise de découvrir dans une chambre richement décorée, des vêtements sacerdotaux de prêtre de Leira, Dame des Mensonges. Ainsi, non seulement un prêtre rôde alentours, mais il y a de fortes chances que le temple fut érigé en l’honneur de Dame Tromperie et non de la Dame des Festivités comme je l’avais cru précédemment. Voilà qui explique pourquoi, le lieu de culte avait été si soigneusement dissimulé dans la nature.

Dans la pièce adjacente, vraisemblablement occupée par une femme, je mets la main sur un livre de sorts accompagné d’un billet doux précisant que ce présent n’est qu’un premier pas sur le sentier qui mène au pouvoir. Par les Dieux, et si Fon-Daël était destinatrice de ce message ?

 

 

Le choc des épées contre les armures m’extirpe de ma réflexion. Le reste du groupe semble rencontrer quelque opposition. S’il s’agit de simples orques, les fiers combattants ne devraient pas être trop inquiétés. Je pousse donc mon exploration plus avant. Pénétrant dans une pièce austère, je bénis mes pouvoirs magiques de me dissimuler aux regards des mortels. Une gigantesque créature bipède au corps d’homme et à la tête de taureau semble y occuper tout l’espace disponible. La hache qu’il tient dans sa dextre fait bien trois fois ma rapière ! De l’autre main, il serre une gemme. Je ne sais s’il s’agit de la pierre naine, mais nul doute que cela intéressera Nîrden. Le monstre se dirigeant vers la porte, je lui cède la place, repère sa destination et m’en retourne rejoindre mes compagnons.

Ceux-ci n’ont pas perdu leur temps. Confrontés aux orques survivants, ils ne leur ont laissé que peu de chances. A mon arrivée, ils ont presque réussi à atteindre Fon-Daël confinée dans un coin de la nef. Ne souhaitant pas, lui jeter l’opprobre à tort, je crie à mes compagnons de s’en méfier, arguant qu’elle a peut-être été envoûtée. Mes injonctions restent lettre morte auprès d’Axil qui se rue au secours de la belle, avant que d’être stoppé par les sortilèges de sa promise. Les derniers orques siégeant auprès de Gruumsch,  nous encerclons Fon-Daël, hésitants quant à la marche à suivre. Alors qu’Axil s’en approche, la voilà qui s’en prend vertement à son ancien amour, l’accablant de mille défauts et lui reprochant de l’avoir séparé de son nouvel amant. Le teint du capitaine elfe est livide. D’un coup violent, il pourfend la malheureuse. Comble de l’horreur, alors qu’aucun d’entre nous n’a pleinement réalisé ce qu’il vient de se produire, il retourne l’arme souillée de sang elfique contre lui.

Hébétés, nous tâchons de reprendre notre calme. Je relate mes découvertes. Le cœur lourd, nous chargeons les Elfes de prendre soin des corps des défunts. Notre mission n’est pas achevée. Il reste encore l’homme-taureau et vraisemblablement l’instigateur du complot. Nous prenons la direction de la salle où j’ai vu s’engouffrer le minotaure. La pièce, délicatement ornée de mosaïque dépeignant des scènes aquatiques, ne recèle qu’un autel, un pilastre accueillant la gemme entraperçue plus tôt et un trou en son centre. L’orifice est empli d’eau. Nous recherchons vainement quelque ouverture dissimulée. Il est évident que la créature a emprunté le tunnel sous-marin. La pièce sous nos pieds semble profonde, il ne semble pas possible d’y pouvoir respirer. A moins que les heaumes découverts plus tôt ne soient prévus à cet effet ! Je cours les récupérer. Nîrden s’essaie à la respiration aquatique, avec succès. Nous allons pouvoir courir sus à nos adversaires.

 

 

Les premières minutes sont consacrées à maîtriser notre nouvel environnement et à s’adapter à la faible luminosité. Immergés dans une vaste salle carrée, nous constatons rapidement que nous ne sommes pas seuls. D’étranges bipèdes amphibiens, des kuo-toas nous observent, menaçants. Prudents, nous nous dirigeons vers l’une des issues. Mais les propriétaires des lieux ne l’entendent pas de cette oreille. Nous sommes assaillis de javelots. Commencent alors un étrange ballet. Mal habitués à nous déplacer en milieu aquatique, nous ne semblons pas en mesure d’opposer une véritable résistance à un adversaire qui, de surcroît, nous surclasse en nombre. Les haches naines et la lame d’Aldebaran, ralenties par l’eau, ne lui occasionnent que de maigres dégâts. De plus, maîtrisant son environnement, il se dérobe dès qu’il a frappé. Ma rapière et les javelines récupérées à l’ennemi me permettent toutefois de blesser plus sérieusement mes opposants. Toujours sous le feu ennemi et malgré les blessures, nous parvenons à emprunter un long corridor qui nous mène droit jusqu’à une immense paroi vitrée. Mes compagnons tiennent l’adversaire à distance tandis que j’examine le moyen de continuer plus avant. Un ingénieux système de sas nous permet de pénétrer dans l’étrange d’aquarium, pour tomber de gorgone en dracoliche…

D’horribles créatures mi pieuvre, mi poisson occupent la place. Mon corps se ressent encore de ma première rencontre avec de tels monstres. Usant de pouvoirs hypnotiques qui  empêchaient toute résistance, ils avaient occasionné d’effroyables dégâts à Noraïn et Taedoc. Aujourd’hui, je sais leur nom; des Morkoths. Usant de télépathie je mets en garde mes amis. Peine perdue, Almarian et Bolak commencent de dériver inconscients. Priant les dieux de nous soutenir, Nirden et moi tentons de nous débarrasser des créatures. La lutte s’avère vite désespérée. Elles se tiennent hors de portée de nos coups, tout en tâchant de nous abrutir de leurs facultés mentales. Et bientôt, voilà que succombe le fier Nirden. Savourant par avance le futur festin, les créatures s’enhardissent quelque peu, ce que, mus par l’énergie du désespoir, je mets à profit pour leur infliger de profondes blessures. Les dieux seuls savent combien de temps, je reste ainsi, soutenu par Dame chance, à lutter pour empêcher les morkhots de prendre contrôle de mon esprit. Enfin, le miracle se produit. Les créatures, proches de la mort, désertent le champ de bataille. Rageurs, les kuo-toas qui  s'étaient abstenus de pénétrer dans l'espace enclos, commencent d'actionner les mécanismes permettant l'accès dans l’enceinte. J'extirpe sans ménagement mes compagnons de leur apathie et nous quittons prestement  les lieux.

Le couloir nous mène droit jusqu'à une énorme cavité naturelle dénuée d'eau. En son extrémité, une gigantesque statue représentant  quelque divinité des hommes-grenouilles. A ses pieds officie un prêtre. Pénétrant dans la caverne, un frisson nous parcoure l'échine lorsque nous remarquons un véritable rideau d'eau arrimé au plafond. Tel un énorme mur aquatique, il menace de retomber d'un instant à l'autre, balayant tout sur son passage. Nous en remettant à nos divinités tutélaires, nous avançons et engageons la conversation avec le prêtre. Après nous être expliqués sur les motifs de notre intrusion, remarquant qu'il  semble faire peu  de cas de ses alliés de la surface, je tente d'obtenir la remise du clerc des mensonges en échange de notre départ immédiat. Après quelques hésitations, il approuve. Si nous débusquons nos adversaires, il n'interviendra pas.

Alors que nous nous félicitons mutuellement de cette victoire diplomatique, Nirden, en retrait, pousse un cri de douleur. Le minotaure, invisible, lui a causé une profonde blessure avant de réapparaître. Son compère, dissimulé lui aussi, fait alors assaut de ses sortilèges. Alors qu'il est chargé par le noble Aldebaran,  je surveille les intentions réelles de notre hôte. Il ne bouge pas, prenant un malin plaisir à nous voir nous entretuer. Malgré sa taille, le minotaure ne fait pas le poids face au redoutable adversaire auquel il est confronté, rapidement, il pousse son dernier meuglement.

Demeuré seul, son acolyte change de tactique et implore la vie sauve. Désarmé et débarrassé de ses colifichets religieux, il reste redoutable par ses mensonges. Aussi, lui intimons nous de se taire. Quoique mes amis nains se désolent de ne pouvoir mettre la main sur leur pierre précieuse, il est temps de regagner l'air libre. Notre prisonnier ne possédant rien lui permettant de respirer sous l'eau, je demande au prêtre amphibien de l'y aider. Il lui octroie alors une espèce  inconnue de fruit. Escorté par le maître des lieux, nous rebroussons chemin. A peine avons-nous fait quelques mètres que notre prisonnier s'étouffe sous le regard sardonique de son ancien allié. Je partage alors mon casque avec lui afin de lui permettre de rejoindre sain et sauf la surface.

Mise à jour le Lundi, 08 Juillet 2013 08:02