Compagnies de mercenaires.
Les mercenaires sont des soldats qui combattent pour d'autres armées que celle de leur pays d'origine. La plupart se battent pour de l'argent, certains pour des principes. Presque tous suivent les guerres mais certains travaillent pour la même armée pendant des années, dans une garnison ou en entraînant les troupes. Il n'y a pas de mercenaire typique.
Il existe de nombreuses compagnies de mercenaires dans les Royaumes, grandes ou petites. Elles se créent et disparaissent aussi vite qu'un orage, si bien qu'il est impossible d'en dresser une liste exhaustive. Les compagnies de mercenaires sont des institutions établies depuis longtemps dans les Royaumes.
Certains groupes ne durent que le temps d'une saison alors que d'autres maintiennent une tradition héréditaire. Dans certains cas, très rares (comme la Maison Obarskyr en Cormyr) ont formé les bases de nations et de dynasties.
Les humains ne sont pas la seule race à posséder des compagnies de mercenaires. On en connaît quatre formées d'ogres: l'Epine, le Sigil Bleu, les Briseurs d'Ecus et les Crocs. Il existe aussi une compagnie de mercenaires formées de trolls, la Griffe, qu'on dit sous le contrôle de puissants lanceurs de sorts ou d'illithids.
Le recrutement.
Le recrutement des mercenaires est une chose facile tant que vous avez de l'argent. Il suffit d'envoyer des courriers dans toutes les grandes villes : ils feront office d'agents recruteurs. Les courriers demandent le même salaire que des scribes plus un pourcentage par mercenaire recruté: ils feront signer tout ce qui se présente!
Des officiers mercenaires viendront s'engager pour prendre les troupes en main, les entraîner et les organiser. Au printemps, 80% des troupes recrutées de cette manière seront constituées de fiers-à-bras, 20% seront des mercenaires d'élite. Les mercenaires d'élite sont les professionnels expérimentés par opposition aux fiers-à-bras (mauvais mercenaires). Les mercenaires ayant derrière eux quatre ans de métier ou plus constituent l'ultra-élite. Si vous recrutez au début de l'été, la proportion de fiers-à-bras sera tombée à 40% (le tiers des survivants des unités de pointe sera parti exercer des professions moins aventureuses) et tous les instructeurs feront partie de l'ultra-élite.
Tout mercenaire d'élite peut vous indiquer combien d'agents recruteurs envoyer (et dans quels endroits) pour obtenir le nombre de mercenaires que vous désirez. En règle générale, on trouve, dans une ville et au printemps, 1 mercenaire à louer pour 200 habitants. Il est inutile d'essayer de recruter une zone rurale.
Dans certains cas, les pourcentages donnés plus hauts seront différents : une armée réputée pour avoir une discipline relâchée attirera une très forte proportion de bandits, alors qu'une force inférieure en nombre sera recherchée par des mercenaires d'élite désirant combattre « du côté des bons » ou améliorer leur propre réputation.
La solde des mercenaires.
Les mercenaires sont chers. Plus leur contrat est long, plus leurs prix baissent (à cause du manque de sécurité de l'emploi), mais les primes de combat restent toujours très élevées et le droit de pillage prive souvent l'employeur d'une bonne partie de son butin. Les unités peuvent abandonner leur droit de pillage en échange d'un bonus consenti aux troupes attaquant le palais ou la trésorerie de l'ennemi. Ce bonus n'en représentera pas moins une somme considérable.
La plupart des mercenaires signent individuellement et doivent être équipés. Les mercenaires d'élite auront besoin de remplacer 10% de leur équipement et 25% de leurs montures ; les autres mercenaires, 50% de leur équipement et montures (ou 90% pour une campagne de printemps). Cet équipement devient leur propriété sauf s'ils sont renvoyés. Par tradition , un mercenaire qui signe un engagement reçoit une prime, égale à la moitié de la valeur de l'équipement qu'il amène avec lui, payable en fin de contrat. Cette tradition incite les mercenaires à venir avec leur équipement (ce qui coûte moins cher à l'employeur) et à ne pas déserter avant la fin de leur engagement : il est en effet tentant, pour un mercenaire, de revendre son équipement avant de signer un nouveau contrat ailleurs. Cette manière de gagner de l'argent reste avantageuse (c'est pourquoi les fiers-à-bras amènent souvent peu d'équipement avec eux) bien que le matériel neuf ne soit pas aussi bon qu'un équipement auquel le mercenaire est habitué depuis plusieurs années : il est, par exemple, impossible de trouver une épée possédant exactement le même poids, la même allonge et le même équilibre qu'une autre.
Lorsqu'une unité complète signe un engagement, elle est déjà entièrement équipée. Cependant, une unité ne comporte aucun fier-à-bras (ils sont petit à petit éliminés) et coûte plus cher.
Si les mercenaires ont été engagés en tant qu'unité déjà formée, un peloton de 30 hommes coûtera 36 fois la solde individuelle ; une compagnie de 60 hommes, 70 fois ; un bataillon de 240 hommes, 300 fois et un régiment de 720 soldats, 900 fois le salaire d'un mercenaire isolé.
Le code d'honneur.
Dans la plupart des cultures, les mercenaires partagent un code de conduite non écrit qui détermine les façons dont ils sont engagés, utilisés et pris en main. Chaque culture possède son propre code mais les points que nous allons énumérer se retrouvent pratiquement partout.
Commandement. Un mercenaire, employé pour en recruter d'autres et les diriger, possède le commandement absolu. Il peut refuser certaines missions et interdire l'enrôlement de certains éléments dans son unité : ces clauses ont pour but, d'une part d'empêcher des mercenaires d'élite d'être envoyés dans des opérations suicides, d'autre part, de ne pas faire entrer d'incapables dans une bonne unité. Même si le fils de l'employeur commande un régiment de l'armée régulière dans des tâches de garnison, il ne pourra, de cette manière, prendre la tête d'un peloton d'élite que son inexpérience conduirait au massacre. Des officiers mercenaires peu compétant peuvent cependant permettre à ce genre de situation de se produire si leur employeur le leur demande.
Abus de contrat Une unité ne peut être employée pour autre chose que ce qui est stipulé dans son contrat. Une troupe engagée pour effectuer des patrouilles le long de la frontière, par exemple, n'ira pas réprimer des émeutes à l'intérieur d'une cité. La procédure habituelle en cas de situation imprévue est une re-négociation accélérée du contrat et, évidement, la concession d'une prime généreuse.
Discipline Les mercenaires ne sont soumis qu'à la justice de leur commandant. Ceci permet de dégager les hommes d'exigences comme la prière obligatoire au temple local (même si leur foi est différente), le respect du couvre feu ou l'interdiction de sourire aux jolies filles. Le commandant informera l'employeur des restrictions auxquelles ses hommes acceptent de se soumettre et fera savoir à la troupe quelles promesses il a fait au nom de tous. Ces promesses deviendront la loi de l'unité. Les mercenaires sans engagement sont soumis à la loi de l'endroit où ils se trouvent. Les punitions, chez les mercenaires, sont généralement plus légères que chez les civils ou dans les armées régulières. Les unités n'ont pas les moyens d'entretenir des prisonniers ou des mutilés : ces types de châtiments sont remplacés par des corvées supplémentaires, des pertes de privilèges et des transferts dans les unités de pointe (bien que ce dernier fait ne soit jamais présenté comme une punition, car les membres des unités de pointe sont toujours glorifiés afin de les empêcher de se rendre compte de la manière dont ils sont exploités). Les crimes graves comme le viol ou le meurtre, ne sont pas jugés par le commandant : il se contente de remettre les coupables aux autorités civiles. Au front, il n'y a qu'une seule peine pout toutes les fautes graves : la mort.
Les deux fautes les plus graves à la bataille sont la mise en danger des camarades et la désertion. Dans beaucoup de cas, les unités de fiers-à-bras évitent de remettre leurs membres à la justice civile : ceci ajoute encore à leur mauvaise réputation et attire en leur sein encore plus de franches crapules. Même ces unités de peu de valeur appliquent cependant la peine de mort aux déserteurs et à ceux qui mettent les autres en danger.
Vengeance Si un mercenaire est lésé, le reste de son unité le vengera. Si on fait du tort à une unité entière, elle se vengera ou sera vengée par d'autres unités. Il est arrivé qu'une cité entière soit rasée à cause du meurtre d'un mercenaire. Si l'offense est le non-paiement de la solde, attention! Les mercenaires risquent de devenir hors-la-loi et de se payer eux même en pillant les gens qu'ils étaient censés protéger. Seules les unités de fiers-à-bras agiront de cette manière mais les autres unités ne feront rien pour les arrêter. Et des mercenaires devenus bandits sont beaucoup plus coriaces que des brigands ordinaires, le film « La chair et le sang > est un bon exemple de cette situation. Les mercenaires, comme les champions et les héros, ont le profil de base de leur race augmenté de modificateurs sur leurs caractéristiques. Les créatures sujettes à la Stupidité ne peuvent pas être mercenaires car les nombreuses règles de la profession sont au-delà de leur compréhension.
Les grimoires ressources.
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